Si vous avez aimé le premier conte (Le prince qui voulait épouser une grenouille), alors lisez celui-ci (il est un petit peu plus long).
La rose
Il était une fois, une jolie princesse qui s’appelait : Rose. Elle avait tous ce qu’elle voulait : un château, un royaume, des centaines de somptueuses robes et de précieux bijoux, des princesses amies de royaume voisin, bref, elle avait tout ! Tout sauf un mari ! C’est-à-dire, un prince ! Elle avait cherché un prince pendant des années et des années, avait traversé toute la France pour trouver l’homme idéal, en vain.
Ses amies princesses l’avaient conseillées mais la princesse ne disait oui à aucun prince.
Un beau jour, Rose était en train de faire une balade dans le grand jardin quand soudain, elle vit devinez quoi ? Une magnifique rose rouge qui se tenait devant le grand saule pleureur. La princesse était tellement émerveillée qu’elle ne puisse s’empêcher d’aller la voir de plus près. Une fois devant la rose, la princesse l’observa pendant de longues minutes avec, peu à peu, son visage qui se fendait en un large sourire.
- Quelle merveilleuse rose ! Finit-elle par dire.
Elle approcha sa main et était prête à cueillir la rose, quand le jardinier particulier de la reine apparut de derrière un buisson.
- Votre majesté, commença-t-il. Ne cueillez surtout pas cette rose, elle est ensorcelée.
- Voyons Charles (le prénom du jardinier), qu’est-ce que vous racontez ? Cette rose est entièrement normale. Vous regardez trop les dessins animés Charles !
- Non, faites-moi confiance, princesse. Il y a vingt ans, une princesse, exactement comme vous a fait la même erreur.
- Donc, cueillir la rose ?
- C’est ça. Elle a cueilli la fleur et une terrible malédiction s’est abattue sur elle. Vous devez me faire confiance.
Rose mit un certain temps avant de répondre.
- Dites-m’en plus sur cette malédiction, lui demanda-t-elle.
- Excusez-moi de vous décevoir, mais je ne connais absolument rien de cette malédiction.
La princesse dévisagea le jardinier avec une expression d’étonnement sur le visage.
- Vous vous fichez de moi, Charles. Vous venez de me dire que si je cueille cette rose, une malédiction s’abattra sur moi puis une minute après, vous m’apprenez que vous ne savez rien sur cette malédiction. C’est n’importe quoi !
Le jardinier baissa la tête, un peu gêné.
- Je ne sais peut-être pas grand-chose sur cette malédiction mais je sais au moins qu’une princesse a fini sa vie, sans aucun prince à ses côtés parce qu’elle avait cueilli la rose.
La princesse ne répondit pas et rentra chez elle, perplexe.
Mais le lendemain, elle ne put s’empêcher d’aller, non pas regarder la rose de plus près mais de la cueillir ! Elle n’avait pas cru une seconde le jardinier qui l’avait prévenu la veille.
Donc, elle s’approcha lentement de la magnifique fleur et dés qu’elle fut à quelques centimètres, elle approcha sa main et… cueilli la fleur.
Les petites épines lui piquèrent un peu les doigts mais la douleur passa vite.
Elle mit la rose sous son nez et la sentit : une douce odeur délicieusement sucrée lui parcourut son nez, puis la fit frissonner de plaisir.
- Comment Charles, pouvait-il m’empêcher de sentir cette merveille ? Se dit-elle à elle-même, toujours en train de sentir la rose. Je vais la mettre dans le vase doré que m’ont offert mes parents.
Rose se dirigea vers le salon de son château et prit un vase doré dont elle remplie le fond d’eau. Puis elle mit à l’intérieur la rose. A cet instant précis, le vase scintilla et se mit à briller dans le salon, ce qui aveugla la princesse, au point de se cacher les yeux. Au bout de quelques secondes, le vase redevint normal et la princesse se demanda ce qui s’était passé.
Le lendemain matin, la princesse retrouva sa rose dans le vase doré et ne put s'empêcher de l'admirer. Elle prit le petit déjeuner devant la rose quand tout à coup, quelqu'un toqua à la grande porte du château. Un serviteur alla ouvrir et revint quelques minutes après avec à ses côtés un magnifique jeune homme qui ressemblait fort à un prince.
- Princesse, commença le servant. Ce jeune garçon veut vous parler. Il m'a juste dit qu'il venait de Paris. Il ne veut rien me dire de plus. Et ça me dérange.
Le servant fixa le « prince » avec un regard si noir, qu'on aurait dit qu'il voulait l'égorger.
- Sortez, fit la princesse en s'adressant à son serviteur.
Le servant regarda une dernière fois l'homme (avec u regard toujours aussi noir!) et s'en alla. Une fois que Rose et l'homme furent tous les deux, le garçon prit la parole :
- Bonjour chère demoiselle.
Aux premières paroles prononcées par le prince, la princesse tomba immédiatement sous le charme. Rien qu'à entendre sa voix, elle comprit tout de suite que c'était lui. L'homme qu'elle cherchait depuis tant d'années, était là devant ses yeux.
- Vous êtes charmante ! Fit le prince, un large sourire sur le visage. Voulez-vous bien m'accompagner faire une balade dans le parc du château ?
La princesse mit un certain temps avant de répondre. Elle était trop abasourdie par le charme du prince.
- Heu... oui, oui bien sûr, avec plaisir ! Répondit-elle.
Tous deux, sortirent du château pour faire un petit tour de jardin mais, rien ne se passa. Ils n'échangèrent pas un mot et au contraire, se fixèrent et s'envoyèrent de petits yeux doux tout mignon. A un certain moment, le prince s'arrêta et installa une couverture. Puis il dit à Rose de s'asseoir et tous deux, s’installèrent et admirèrent le petit lac qui se trouvait dans le jardin. Puis le prince se mit à genoux, sortit une bague en or et dit à la princesse :
- Jolie princesse, accepteriez-vous de m'épouser ?
La princesse eu d'abord une expression de perplexité. Elle était départagé entre l'envie de lui répondre oui pour vivre une vie de bonheur et avoir beaucoup d'enfants mais aussi la sensation de ne pas s'embarquer dans une relation si vite et en venir directement au mariage alors qu'elle connaissait à peine le prince.
Sur le coup, la princesse paniqua et décida de ne pas donner une réponse directe et être logique à la situation.
- Heu... c'est une proposition que j'accepterai avec plaisir mais, nous nous connaissons à peine. Il serait sans doute préférable que nous fassions connaissance et si ça se passe bien, peut-être envisagerai-je de devenir votre épouse. Qu'en pensez-vous ?
Le visage du prince s'immobilisa et son expression passa de content à interrogatif.
- Heu... nous n'avons pas besoin de faire connaissance puisque je sais tout de vous. C'est bien pour ça que je vous demande de m'épouser.
- Mais, comment me connaissez-vous ? Nous ne nous jamais rencontrés, vous ne pouvez pas ma connaître. Qui êtes-vous ?
- Votre prince charmant, votre grand amour, l'homme de vos rêves ? Vous-même pouvez me le dire. Je viens aux princesses. Ce ne sont pas les princesses qui viennent à moi.
La princesse resta bien étonnée aux dernières paroles du prince.
- Dites-moi au moins votre prénom, demanda Rose.
- Je n'ai pas de prénom, répondit le prince. Si vous tenez vraiment à ce que nous fassions connaissance, allons faire un grand tour de votre parc.
Rose et le prince partirent faire, cette fois-ci, le grand tour du jardin. Ils parlèrent, et parlèrent encore et encore et la princesse en sut beaucoup plus sur le prince que ce qu'elle avait espéré. Mais elle était heureuse et se sentait bien aux côtés de cet étrange homme.
Peu de temps après, quand la princesse était en train de lire (toute seule car le prince était parti), le jardinier vint à sa rencontre.
- Bonjour, princesse. Comment allez-vous aujourd'hui ? Oh !
Il s'immobilisa soudain en fixant la rose qui se trouvait sur la table.
- Je vois que vous avez cueilli la rose. Alors que je vous ai dit le contraire.
La princesse baissa les yeux comme pour dire qu'elle était coupable. Elle les releva rapidement et dit au jardinier :
- Vous n'avez pas à me dire ce que je dois faire, Charles. Oui, d'accord, je l'avoue, j'ai cueilli la rose. Et ça ne m'a pas tué, ça ne m'a rien fait. Au contraire, ça m'apporte le bonheur. Un prince est venu tout à l'heure, et il m'a demandé en mariage. J'ai dit oui.
La princesse avait réfléchi tellement vite à ce qu'elle allait dire au jardinier qu'elle n'a pas dit la réalité. Car elle n'avait donné aucune réponse au prince.
- Oh non ! Vous n'avez pas fait ça quand même ?
- Et bien si, pourquoi ?
- Ah, ça y est ! Je me souviens ! Cela me revient enfin !
- Mais de quoi parlez-vous Charles ? Expliquez-moi.
Le jardinier marqua un temps de silence et continua :
- Vous vous souvenez de cette malédiction dont je vous ai parlé l'autre jour ?
- Oui.
- Et bien c'est ça ! C'est ça la malédiction.
La princesse eu une expression de perplexité puis reprit :
- Donc, c'est quoi cette malédiction ?
- La malédiction c'est ce prince. Ce prince n'est pas un vrai prince. Il va vous quitter dès que vous lui aurez dit oui pour sa demande en mariage. Puis vous allez mourir de chagrin et plus jamais vous ne voudrez épouser de prince.
Dès qu'il eu finit, Rose éclata de rire. Elle ne put s'empêcher de retenir ses éclats de rire qui ne cessait d'augmenter.
- Charles, je découvre que vous savez faire rire ! Dit-elle toujours en train de rire. C'est complètement absurde ! Je crois que vous avez passé trop de de temps avec les fleurs et les arbres ! Retournez avec vos tulipes et vos marguerites. Je vais épouser le prince et personne ne m'en empêchera. Disposez.
- Mais princesse...
Il ne put terminer sa phrase que déjà la princesse le mettait dehors.
Le lendemain matin, le prince vint toquer à la porte du château de Rose. Vite, vite, elle alla ouvrir et découvrit le prince vêtu d'un magnifique costume qui pourrait ressembler à un costume de mariage.
- Bonjour princesse et future mariée ! Fit le prince une fois qu'il fut entrer dans le château. Alors, avez-vous fait votre choix ?
Rose attendit quelques secondes avant de répondre et dit :
- Cher prince, j'accepte de devenir votre épouse !
Le prince sauta de joie puis il déposa un doux baiser sur les lèvres de la princesse.
- Nous nous marierons demain à le première heure ! Je vais engager des servants
pour préparer la cérémonie. Et Carla, vous aidera pour votre robe, vos bijoux, vos fleurs et vos chaussures. A demain princesse.
Puis il partit pendant que la princesse était sous le charme. Mais plus tard dans l'après-midi, la princesse qui était en train de préparer son costume avec Carla, une servante renommée dans le royaume, s'aperçut que la rose dans le vase avait fanée. Elle ne la jeta pas à la poubelle. Au contraire, elle laissa la rose dans son vase et n'y pensa plus.
Mais le soir, un servant vint annoncer une terrible nouvelle : le prince venait de mourir d'une crise cardiaque.
Quand la princesse apprit la nouvelle, elle mourut de chagrin et s'effondra sur son lit.
Toutes les festivités furent annulées et Rose pleura son mari. Le jardinier voulut la consoler en lui expliquant la vraie raison de la mort du prince.
- Princesse, puis-je vous parlez ?
Rose ne répondit rien. Il faut dire que depuis qu'elle avait appris la nouvelle, elle ne parlait plus à personne.
- Le prince n'est pas mort d'un crise cardiaque. Il est mort car la rose est fanée.
Je vous avez dit de ne pas cueillir la rose. Vous l'avez fait, un beau prince est arrivé, comme par magie, puis la rose fane et le prince meurt. Le prince, c'est la rose.
Rose leva sa tête de son oreiller pour dire qu'elle avait compris.
- Alors... vous aviez raison ? Demanda la princesse au jardinier.
- Oui, j'avais entièrement raison. La prochaine fois, vous feriez bien de m'écouter.
Puis il partit. Ce soir-là, la princesse prit une grande décision : elle décida que jamais elle n'épouserait de prince et n'aura jamais d'enfants.
Elle vécue donc, sa vie, sans prince et finalement, vécue heureuse quand même.
FIN !